Après une croissance promettant et synchronisée de l’économie mondiale au début de 2018, la tendance est au ralenti au fil des mois. Au début de cette année, l’économie américaine s’est accélérée suite aux mesures de relance budgétaire. De l’autre côté, les économies du Japon, de la Chine et du Royaume-Uni, dites de la zone euro sont devenues moins performantes. En 2019, l’écart se creuse entre les deux camps et le restera au cours des prochaines années.
Le commerce mondial a chuté au début de 2018 allant jusqu’à un chiffre avoisinant le 0% à la fin de la même année. L’économie mondiale étant tributaire des conflits commerciaux et de la contraction du commerce mondial.
Voici les 10 paramètres auxquels est étroitement lié le futur de l’économie mondiale :
- Une économie américaine toujours au sommet de la pyramide
Avec une main-d’œuvre et une productivité en croissance constante, la tendance de la croissance de l’économie américaine est estimée à 2%. Cette accélération est due à la relance budgétaire dont la réduction des impôts et augmentation des dépenses. Une croissance encore meilleure est prévisible en 2019.
- Une croissance ralentie pour l’Europe
La zone euro a réalisé une meilleure croissance à la seconde moitié de 2017 avant de connaître une baisse constante en 2019. Le climat des affaires font face à une incertitude politique telle que le Brexit, les difficultés rencontrées par le gouvernement français et la réduction progressive du mandat de la chancelière allemande. Le resserrement des conditions de crédit et la multiplication des tensions commerciales ralentissent également la croissance.
- Une croissance faible pour le Japon en 2019
L’économie japonaise n’a connu qu’une faible croissance en 2019. Celle-ci est handicapée par les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis d’un côté et le ralentissement de l’économie chinoise de l’autre.Le ralentissement de la croissance japonaise résulte d’une très faible croissance sur le long terme.
- Décélération possible de l’économie chinoise
Avant la fin de 2018, la Chine a connu un niveau de croissance le plus bas en 10 ans. Pour faire face aux chocs économiques, entre autres la limitation des droits de douane américains, des mesures fiscales et monétaires ont été prises par les responsables politiques en guise de soutien à la croissance et à la stabilisation des marchés financiers.
- Décélération de la croissance des marchés émergents jusqu’à 4,6% en 2019
Certains pays comme la Russie, l’Inde et le Brésil ont connu une croissance timide en 2018.Des pays comme la Turquie, l’Afrique du sud et l’Argentine ont connu une sérieuse difficulté financière voire des récessions. Dans les prochaines années, les marchés émergents feront face àune décélération des économies avancées, au rythme des échanges mondiaux, au resserrement des conditions financières, à la puissance du dollar américain et à l’incertitude politique des pays comme le Mexique et le Brésil.
- Possibilité de fluctuation des marchés des produits de base en 2019
Une demande croissante de l’année à venir soutiendra le marché des produits de base. Ce qui justifierait la chute de prix de 2015. Toutefois, les marchés de produits continuent à se volatiliser en 2019 notamment sur le secteur du pétrole. A court terme, une augmentation du prix du pétrole est prévisible. C’est pour dire qu’il y a moins de risque sur le prix du pétrole et les autres produits de base.
- Taux d’inflation mondiaux estimés aux environs de 3,0 %
La transition entre les conditions déflationnistes et les taux d’inflation avoisinant les objectifs des banques centrales a stimulé la hausse de l’inflation des prix à la consommation en 2015 et 2018.Si de nombreuses économies sont contraintes à la hausse suite à la réduction des écarts de production et la chute des taux de chômage, d’autres sont contraintes à la baisse. La croissance s’affaiblit sauf celle des Etats-Unis.
- Hausse probable des taux de la FED et ceux des banques centrales
L’évolution des banques centralesse fait suivant la tendance et le cycle économique du monde. Les taux augmenteront en 2019 pour certaines banques comme la Réserve fédérale américaine, la banque d’Angleterre, du Canada, celle des marchés émergents comme l’Inde, la Russie et le Brésil.
La Banque centrale européenne entamera son augmentation vers la fin de 2019. La Banque japonaise semble maintenir ses taux d’intérêt négatifs avant 2021. Soucieuse de la croissance, la banque centrale de la Chine est l’unique à proposer une faible relance.
- Possible maintien de force pour le dollar américain en 2019
La force du dollar est due à la croissance en hausse des Etats-Unis ainsi que l’augmentation des taux de la Fed. L’appréciation du dollar reste improbable du fait de la stabilité des marchés de change essentiellement avec les devises des marchés émergents.L’incertitude politique en Europe pourrait avoir un impact négatif pour l’euro et la livre sterling.
- Risques d’augmentation des chocs politiques
Les conflits politiques menacent la croissance économique mondiale à partir de 2019. Les conflits commerciaux jusqu’ici dissimulés restent dangereux et pourraient dégénérer et devenir incontrôlables. De plus, le niveau d’endettement élevé aux Etats-Unis, en Europe et au Japon,les déficits budgétaires progressifs aux États-Unis ainsi que les erreurs potentielles des principales banques centrales constituent des menaces réelles à l’économie mondiale, et comme le dit notre grand homme d’affaire Mr Moncef Mzabi , « Le changement du monde n’est pas seulement création, progrès, il est d’abord et toujours décomposition, crise «